« DRACO DORMIENS NUNQUAM TITILLANDUS. »

« Et si on veut en savoir un peu plus ... ? »

Le treize février deux mille vingt-trois, naquit une magnifique petite fille aux cheveux d'ébène et, aux yeux si grands et d'un vert si profond, qu'il était impossible de s'en détacher. Sa mère Nerina, ne cessait de les contempler le jour de sa naissance. Il faut dire qu'elle n'était pas peu fière de son ainé qui était un merveilleux bébé. Son père Ignotus, fut aux premiers abords un peu déçu d'apprendre le sexe de son enfant. En effet, il avait dans l'espoir de voir naitre un fils qui porterait son nom et prolongerait la longue lignée des Kepingski. Seulement, lorsque que ses yeux croisèrent ceux de sa petite fille, ce fut le véritable coup de foudre. Il en était devenu dingue. Il était venu le temps de trouver un prénom à ce petit être. Nerina désirait que le prénom de sa fille se termine par "dora". C'est ainsi qu'avec son époux, ils se mirent d'accord pour baptiser la petite Isadora.

Trois années passèrent durant lesquelles Nerina donna naissance à deux nouveaux enfants. Deux petites filles, pour être exactes. La cadette fut Elladora, une magnifique petite blonde qui très vite s'attira les faveurs de sa grande soeur. Puis, vint le tour de Callidora. Bien qu'Isadora avait une préférence pour Ella, elle n'en aimait pas moins la petite dernière de la famille. Après tout, toutes deux étaient ses soeurs. Et, les liens de famille sont sacrés.

Isadora grandit et rapidement, ses deux parents comprirent que leur fille n'était pas comme les autres. Ce n'était qu'une petite fille et pourtant, la jeune brunette possédait déjà une personnalité et un charisme fou. Elle était prédestinée à la grandeur et à la réussite. Et cela, Narina et Ignotus le remarquèrent très vite. Ainsi, ils l'éduquèrent dans les valeurs auxquelles ils croyaient. C'est à dire, l'importance de la pureté du sang et tous ce dont les vieilles familles de sorciers défendaient fervemment. Mais, ils lui inculquèrent aussi l'esprit de compétition et, lui mirent en tête qu'elle était la petite fille la plus merveille que la terre eut jamais porté. Oui, les parents Kepingski adorait la petite Isadora qui était leur petite préférée. Ils voyaient en elle une parfaite héritière et, savaient qu'elles accompliraient de grandes choses. Tout du moins, ils misaient tout dessus.

Les trois petites filles grandirent dans les meilleures conditions possibles. Elles avaient une grande famille aimante et possédaient de nombreux cousins et cousines qu'elles considéraient presque comme des frères et soeurs. Elles vivaient dans une grande demeure et possédait un elfe de maison très serviable et qui adorait Isadora : Machin. Cependant, malgré ce tableau idyllique, à mesure que la belle Isa devenait la parfaite Kepingski, Ella quant à elle, devenait une traite à son sang. Elle n'était plus les indications de ses parents, étant bien trop intriguée par ceux qui n'étaient pas de sang pur. Chose qui ne plaisait pas du tout à sa famille, et encore moins à Machin dont elle s'attira les foudres. Isa essayait de trouver des excuses à sa soeur chérie, prétextant que ce n'était qu'une crise d'adolescence précoce mais, dans le fond, elle savait qu'Ella était différente d'elle.

Il était tôt ce matin-là lorsque le hibou familial apporta une lettre celé par l’emblème de Poudlard. Ce fût Ignotus qui l’a reçu, étant plutôt un homme lève-tôt. Il n’en fut que ravi et se pressa d’aller réveiller son ainée pour lui annoncer la bonne nouvelle. Il va s’en dire qu’Isadora sauta de joie en l’apprenant. Elle avait dix ans et, été impatiente à l’idée de rejoindre les bancs de cette école dont elle entendait parler depuis le berceau.

La famille Kepingski accompagna la jeune Isadora sur les quais du train 9 ¾. Même si les au revoir furent déchirants, la belle brune savait que c’était pour le meilleur et que ses deux jeunes sœurs ne tarderaient pas à venir la rejoindre. Mise à part l’once de tristesse qu’elle ressentit en voyant ses proches s’éloignés à mesure que le train avançait, Isadora n’avait pas peur de se rendre dans cet endroit inconnu. A vrai dire, elle en avait tellement entendu parler qu’il ne l’était plus tellement. Quant à la répartition, elle n’y songeant pas un seul instant, sachant pertinemment qu’elle irait à Serpentard. Cela ne pouvait se dérouler autrement. Elle ne fût donc pas surprise lorsque le Choixpeau lui annonça sa quelle était sa maison. Dès que le professeur eut enlevé ce chapeau magique de la tête, elle courut rejoindre les siens, ravie de cette nouvelle qu’elle ne tarda pas à annoncer à ses parents. Le lendemain, elle reçue une lettre de la part de sa famille, remplie d’admiration et de fierté. Ses parents ne pouvaient être plus heureux.
Sa première année se déroula à merveille et Isadora se révéla être une élève brillante et studieuse. Elle se donnait un vilain mal à être première en tout. Bien qu’en y réfléchissant, cela n’était pas si dur que cela. Elle en avait les capacités et, en était consciente pour son jeune âge. De plus, elle se faisait remarquer par les élèves plus vieux de par son caractère de feu et son charisme incroyable. Très vite, elle eut le respect de tous. Il faut dire qu’elle développa rapidement ses talents de manipulatrice et de calculatrice sans cœur. Elle avait véritablement toutes les clés en mains pour devenir une très grande Serpentarde.

Isadora entamait sa deuxième année à Poudlard. Elle était assise à la table de sa maison chérie, étant entourée par les siens. Comme à chaque fois, elle s’amusait à se moquer de la table des Gryffondors qu’elle trouvait bien plus laide que celle des Serpentards. Soudain, les portes de la grande salle s’ouvrirent et les premières années entrèrent. La belle brune sourit en remarquant sa petite blondie préférée parmi ce flot de nouvelles têtes inconnues ou presque. Il y avait également Gideon et Opale, ses cousins. Elle ne s’inquiétait pas le moins du monde pour eux et, savait que malgré les penchants douteux de sa jeune sœur envers les sangs non-purs, celle-ci se retrouverait à sa table où à la limite, celle des serdaigles. Cependant, ce fût la déception suprême. Elladora, sa sœur favorite, sa petite chérie, une Gryffondor ?! Non, c’était l’affront de trop. Isa ne pouvait le supporter. Durant plusieurs mois, elle refusa d’adresser ne serait-ce qu’un mot à celle qui était traite à son sang. Elle ne pouvait supporter de la savoir dans cette maison, entourée de nés moldus. C’était sans compter sur la réaction de leurs parents qui eux aussi décidèrent de ne plus adresser la parole à Ella.
Malgré les rancoeurs, Isa ne tarda pas à pardonner à sa petite sœur qu’elle adorait tant. Elle ne pouvait décemment pas lui faire la tête durant des années entières. Surtout qu’aux yeux de la belle brune, la famille passait avant tout. C’est ainsi qu’elle lui pardonna -avec tout de même beaucoup de mal- cette injure à leur nom.

Bien que Gideon et Ella finirent à Gryffondor, Isa eut l'immense joie de compter sa fabuleuse cousine Opale à sa table. Les deux jeunes femmes s'entendaient à merveille, ayant un caractère similaire bien qu'Isa eut une personnalité plus prononcé tout de même. Cependant, elles savaient toutes deux se faire remarquer de part les plans foireux qu'elles mettaient en place pour attirer l'attention sur elles et ce, depuis qu'elles sont toutes petites. Elles avaient pour habitude de faire les quatre cents coups ensemble et, Poudlard n'échappa pas à la règle bien qu'elles veillaient à ne pas devenir les clowns de service.

L’année suivante, ce fut le tour de Callidora de franchir les portes de la grande salle. Cette dernière se retrouva à Serdaigle. Ce qui n’étonna pas tellement Isa qui trouvait sa plus petite sœur trop pacifiste et bien trop effacée pour être une véritable Serpentard. Cependant, cette dernière portait un grand intérêt pour les sangs purs, ce qui plaisait grandement à Isadora.

La jeune femme entrait désormais en cinquième année et avait été choisi pour être préfète de Serpentard, ce qui fut une fierté de plus aux yeux de ses parents comblés. La brunette était très fière de son insigne qu’elle arborait avec honneur dans les couloirs de Poudlard. Il faut dire qu’elle le méritait amplement. Elle était une des personnalités les plus fortes de sa maison et, représentait réellement la parfaite Serpentarde. De plus, elle était celle qui apportait le plus de points à sa maison et, ainsi, elle s’attirait les faveurs de ses professeurs ainsi que de ses camarades. Bien que la plupart étaient effrayés de la croiser dans l’enceinte de l’établissement de peur de représailles si mauvaise conduite, Isadora attirait avant tout l’admiration des autres Serpentards.

Elle était dorénavant en sixième année et était passée préfète en chef. Durant l’été, elle avait changée. Ses traits d’enfants s’étaient dissipés et, elle avait davantage plus confiance en elle –ce qui était difficile étant donné déjà son égo surdimensionné-. La brunette était encore plus manipulatrice et fourbe qu’auparavant, ce qui amusait les Serpentards et effrayait les autres maisons. Il faut dire qu’elle savait se faire respecter.

La septième année d’Isadora fût tel le Saint Graal aux yeux de ses parents. Pourquoi ? Et bien parce que cette dernière fut tirée au sort pour participer aux Hogwarts Games. La belle brune fut le modèle suprême de toute la famille. Elle était désormais une magnifique jeune femme de 17 ans et, son corps avait complétement changé délaissant ainsi ses apparences de fillettes pour les troquer contre une apparence de véritable femme fatale aux nombreux atouts. Sa famille était bien plus que fière d’elle. Ses petites sœurs étaient un peu effrayés de la voir participer aux jeux mais, ses parents quant à eux étaient confiants. Ils savaient que leur fille était prête. Aussi bien physiquement que mentalement. Isadora quant à elle prit cela très au sérieux. C’était le défi des défis à ses yeux et, elle se devait de le remporter. Ce qu’elle fit d’ailleurs, au plus grand bonheur de toute la lignée Kepingski qui ne pouvait être plus fière et honorée. De plus, la jeune femme fût soulagée de remporter ces jeux, évitant ainsi à ces petites soeurs ce sort tragique.

Et là voilà maintenant, entamant sa huitième année. Etant admirée de tous ses semblables et, s’attirant les faveurs de tous les jeunes hommes. Seulement, Isa n’est pas prête à donner son cœur et, encore moins à n’importe qui. Elle souhaite épouser un sang pur comme elle et, avoir deux fils dont l’un qui portera son nom de jeune femme pour perpétuer l’honorable lignée des Kepingski.

Ce que je pense des jeux ? Moi qui suis de nature compétitive, je ne pouvais rêver mieux. Cela dit, quand j’y réfléchis, je me dis que cela est tout de même bien sadique. Mais, qu’importe. Pour y avoir participé et gagné, je peux vous dire que même le gagnant ne n’en ressort tout à fait le même. Mais, pour mieux mieux comprendre, je vais vous conter mon aventure.

Avec mes amies Serpentardes, nous révisions nos cours dans la salle d’étude. C’est alors que l’on vint m’annoncer que j’avais été tirée au sort pour participer aux jeux. Je fus d’abord quelque peu abasourdie, ne savant pas quoi en penser. Mais, très vite, l’honneur prit le dessus. Oui, j’étais fière. Fière de représenter ma famille et, fière de représenter ma maison. Certaines de mes amies étaient vertes de jalousie. D’autres, soupiraient de soulagement. Il faut dire que ce n’était pas donné à tout le monde de participer aux Hogwarts games. Il en fallait dans le ventre. Et moi, je me sentais totalement prête à affronter cette épreuve. J’avais entendu parler du tournoi des trois sorciers et de la difficulté que cela représentait. Seulement, à ce que l’on racontait, les HG étaient bien pires. 24 jeunes sorciers lâchés dans une arène en vue de s’affronter jusqu’à la mort. Il était vrai que les perdants ne mouraient pas réellement mais, ils perdaient leurs souvenirs et devenait une toute autre personne. A mes yeux, c'était plus horrible que de mourir. Cependant, je n’avais pas peur. J’étais plutôt excitée à cette idée. Moi qui aimais les défis, j’allais être servie.

Très vite, on me présenta mon mentor. C’était le tribut gagnant de l’année précédente. Il m’expliqua tout en détails. De la préparation jusqu’aux sentiments confus que l’on pouvait ressentir. Il m’expliqua qu’hors-mi le sentiment de fierté et d’honneur, tuer des gens n’était pas chose facile et qu’il fallait s’armer de courage. Cependant, lorsqu’il me l’expliqua, je n’en pris pas réellement conscience.

Nous avions commencé les préparatifs. Mon mentor cherchait à découvrir mes atouts ainsi que mes faiblesses. Il fut ravi de constater que je possédais bien plus de qualités que de défauts. Très vite, il arriva à me cerner, comprenant qu’il n’avait pas à s’en faire, que j’étais prête à remporter ces jeux. Coûte que coûte. Ainsi, il augmenta la difficulté de mes entrainements, essayant de me pousser à bout, de tester mes limites. Je me révélai d’autant plus compétitive et acharnée. Je ne pouvais envisager la défaite ne serait-ce que l’ombre d’un instant. Je ne pouvais imaginer de perdre tout ce que je possédais. Ma mémoire, ma personnalité, l’amour que je portais à mon nom et à mon sang. L’amour que je portais à ma famille. Et l’idée de devenir mon contraire me donnait envie de vomir. Je n’arrivais même pas à m’imaginer gentille et attentionnée envers les autres. Je ne pouvais décemment pas devenir une autre Isadora. Cette pensée me motiva encore plus.

Tous les Serpentards étaient derrière moi. Chaque jour, j’avais le droit à des encouragements. Je voyais ma tête sur des badges et d’autres bidules de ce genre. Cela me motivait davantage et me rendait horriblement fière d’appartenir à cette maison et d’avoir été tirée au sort. Même si j’étais habituée à attirer l’attention des autres, celle-ci était particulière. Pour une fois, ma personne n’était pas le seul enjeu. Je représentais ma maison et, ils comptaient sur moi. Une des raisons qui me poussait aussi à remporter ces jeux était l’immunité que je pouvais gagner pour mes petites sœurs. Je ne voulais pas les perdre, les voir différentes. Et vaincre les vingt-trois autres tributs me permettait de leur apporter cette chance de ne pas y participer. Car oui, je prenais de plus en plus conscience, à mesure que les jours passaient, qu’il fallait réellement avoir un moral d’acier pour être tribut. Tout d’abord car, cela est angoissant. Savoir que l’on a une chance sur 24 de ne pas mourir était horrible. Savoir que l’on allait être ainsi confronté à la mort. Connaitre le jour où tout pourrait s’arrêter. C’était vicieux. Il n’était pas rare que je croise des tributs d’autres maisons, en pleure. Il faut dire que c’était compréhensible. Moi, je ne pleurais pas. Je m’efforçais de ne pas songer à la mort. Je ne pensais qu’à gagner. Après tout, la victoire appartient à celui qui y croit le plus et surtout le plus longtemps. J’étais confiante. Je savais que de tous les élus, j’étais celle qui voulait le plus remporter ces jeux. J’étais celle qui m’entrainait le plus. Et, j’avais aussi l’avantage d’être rusée, maline et, intelligente.

Vint enfin le grand jour. Nous étions dans l’arène. Je n’avais pas peur. Ce qui me faisait le plus de peine, était que j’allais devoir aussi tuer un Serpentard. Mais, je ne pouvais le laisser en vie. C’était moi, ou lui. En réalité, on a beau vous raconter, vous préparer et vous entrainer à cet événement, vous n’êtes jamais réellement prêt à tuer vingt-trois autres personnes. Ces jeunes qui ont, comme vous, une famille. Une vie. Je me sortis vite cette idée de la tête. Je ne devais pas me laisser gagner par l’émotion. Tout commença. Durant plusieurs jours nous nous battîmes vaillamment. La peur avait terrassée les plus jeunes d’entre nous. Certains se cachaient très bien. Moi, j’étais rusée. J’avais en ma possession tous les sortilèges et toutes les incantations possibles et inimaginables. J’avais la rage de vaincre. Je les tuai un à un jusqu’au dernier. J’étais la nouvelle gagnante.

Le soir de ma victoire, je pleurai silencieusement dans mon lit. Cela m’arrivait pourtant rarement mais, je ne pouvais faire autrement. J’avais détruit la vie de vingt-trois personnes et de vingt-trois familles. Je compris enfin ce que mon mentor avait essayé de me dire. Mais, personne ne peut comprendre cela avant que cela ne lui arrive. Le lendemain, je pu mieux savourer ma victoire en compagnie de mes proches. Ils étaient fières de moi, tout comme la famille Serpentard. Et moi, j’étais ravie d’épargner cet horrible sort à mes deux cadettes.
Alors voilà mon histoire. Oui j’ai gagné mais, je n’en suis pas sorti indemne pour autant. J’aurais préféré tout oublier car, cet évènement de ma vie me rongera à jamais malgré que je ne le montre pas. Cependant, à chaque fois que je revois les autres tributs, je ne peux m’empêcher de m’effondrer à l’intérieur.